Goudron - قطران
GOUDRON - N. m. De l'arabe. gatran/gutran. Var. maghr.: gatran. Passé à
l'esp. alquitran (par agglutination de l'article al-). Sorte de poix,
visqueuse, que l'on retire des arbres résineux, en les faisant brûler;
résidu obtenu par distillation de la houille. Les marins ar.
l'utilisaient comme matière à calfater*. Le mot vient de la racine
(قطر),qtr, qui a donné le verbe qatara, «distiller », d'où (تقطير),
taqțir, distillation ». Le goudron végétal, tiré du bois (pin, cèdre,
etc.), contient du naphtalène et de la paraffine. Le goudron de houille
fournit de nombreux dérivés comme le benzène* et le naphtalène. Attesté
dans le Dict. de l'Ac. depuis 1694, il est signalé dès 1160, sous les
formes lat. catarannus puis catranum; en 1195, catran: « produit
visqueux obtenu par distillation » (Amboise, Guerre sainte, cit. ds
TLF). La forme en gou- serait due à l'infl. de «goutte». D'où, en 1309,
une première forme en goutren (E. de Freville, Mémoires sur le commerce
maritime de Rouen, cit. ds TLF). C'est à partir de 1647 qu'il prend sa
forme actuelle (pour les formes successives, TLF renvoie à S.
Sguaitamatti-Bassi, Les Emprunts directs faits par le français à
l'arabe. jusqu'à la fin du XIIe s., Zurich, 1974, pp. 84-90 - ouvrage
non consulté).
En médecine vétérinaire, les anciens Arabes utilisaient le goudron dans
les compositions traitant les affections de la peau ou favorisant la
souplesse du sabot. En thérapeutique, l'eau de goudron, dans laquelle on
a fait macérer du goudron végétal, est employée comme stimulant des
muqueuses, dans certaines affections des voies respiratoires ou de
l'estomac (TLF). À partir de 1832, dans les travaux publics, synonymes
de goudron: bitume, asphalte. Au fig. être en plein goudron: être en
difficulté.
«Je regardais la campagne autour de moi. À travers les lignes de cyprès
qui menaient aux collines près du ciel, cette terre rousse et verte, ces
maisons rares et bien dessinées, je comprenais maman. [...]
Il me semblait que le convoi marchait un peu plus vite. Autour de moi
c'était toujours la même campagne lumineuse gorgée de soleil. L’éclat du
ciel était insoutenable. À un moment donné, nous sommes passés sur une
partie de la route qui avait été récemment refaite. Le soleil avait fait
éclater le goudron. Les pieds y enfonçaient et laissaient ouverte sa
pulpe brillante. Au-dessus de la voiture, le chapeau du cocher, en cuir
bouilli, semblait avoir été pétri dans cette boue noire. J'étais un peu
perdu entre le ciel bleu et blanc et la monotonie de ces couleurs, noir
gluant du goudron ouvert, noir terne des habits, noir laqué* de la
voiture. Tout cela, le soleil, l'odeur de cuir et de crottin de la
voiture, celle du vernis et celle de l'encens, la fatigue d'une nuit
d'insomnie, me troublait le regard et les idées.»
(ALBERT CAMUS, L'ÉTRANGER, GALLIMARD, cou. Fouo, 1982, P. 27-29.)
Récif - رصيف
RÉCIF - Laaj @ N. m. De l'esp. arracife (1280), «chaussée, chemin
empierré », puis arrecife (1498); ou du port. recife; esp. comme port.
empr. à l'ar. (الرصيف), al-rassif (prononc. ar-rassif, par assimilation
du L de l'article.): «barre, plate-forme, jetée », dans
l'expression,(رصيف صخري) rassif sakhriyyi, «barre rocheuse, écueil ». En
port., souligne TLF, «le mot est attesté depuis 1258 comme toponyme
sous la forme Arracefe; en 1507: arrecife, "digue, môle, quai”; et, au
XVIe s., par aphérèse : recife », Le mot est admis dans le Dict. de
l'Ac. en 1762, sous la forme ressif, puis, en 1798, sous les deux formes
récif et ressif. En 1835, puis 1878: récif, rescif et ressif sont
également mentionnés dans le Dict. de l'Ac. et dans le Littré. C'est
seulement à partir de 1935 que la forme actuelle s'impose, y compris
dans Le Robert et chez Larousse. Le dict. de Trévoux avait adopté la
forme récif en 1721. En 1839, Ch. Darwin, dans Voyage d'un naturaliste
autour du monde (trad. fr., 1875), innove avec « récif de corail ». Au
fig.: «récifs de l'orthographe». Hugo, dans Feuilles d'automne (1831),
écrivant à Lamartine, fait rimer récif avec esquif; de nos jours, les «
récifs de l'orthographe», il n'y a même plus les dictées à la Pivot pour
les faire rimer…
À toute étymologie, son contradicteur. C'est ainsi que le Dict. étym. de
Roquefort fait dériver récif «du lat. cisus, brisé, taille.. Et que
dire du célèbre R. de Gourmont, qui, dans son Esthétique de la langue
française (Mercure de France, 1899, p. 81), attribue les emprunts des
uns aux autres, en vrac: «L'allemand moderne a donné au français
flamberge, fifre, sabre, vampire, rosse, hase, bonde, gamin; le flamand:
bouquin; le portugais: fétiche, bergamote*, caste, mandarin, bayadere ;
l'espagnol: tulipe, limon*, jasmin", jonquille, vanille, cannelle,
galon, mantille, mousse (marine), récif..
« Les leçons de Denis sont les plus belles. Il m'enseigne le ciel, la
mer, les cavernes au pied des montagnes, les champs en friche où nous
courons ensemble, cet été-là, entre les pyramides noires des murailles
créoles. Parfois nous partons dès l'aube, alors que les sommets des
montagnes sont encore pris dans la brume, et que la mer basse, au loin,
expose ses récifs. [...] La première lumière brille sur la terre rouge,
éclaire les feuilles sombres. La brume s'effiloche au sommet des
montagnes, le ciel est maintenant intense. J'imagine la mer couleur
d'azur* près de la barrière de corail, encore noire à l'embouchure des
rivières. "Guette!" dit Denis. Il est immobile sur le sentier, et me
montre la montagne, du côté des gorges de la Rivière Noire. Je vois un
oiseau très haut dans le ciel, qui se laisse glisser sur les courants
aériens, la tête un peu tournée de côté, sa longue queue blanche
traînant derrière lui. "Paille-en-queue", dit Denis. C'est la première
fois que je le vois.»
J. M. G. LE CLÉZIO, LE CHERCHEUR D'OR, GALLIMARD, 1985, P. 36.)
Pourquoi la lettre X représente l'inconnu
J'ai Ia réponse à une question que nous avons tous posé la question est :
Pourquoi est-ce que la lettre X représente l'inconnue ? Je sais qu'on a
appris ça en cours de maths, mais maintenant c'est omniprésent dans la
culture : Le prix X, X-Files, Projet X, TEDx ... d'où est-ce que c’est
venu ? Il y a six ans, j'ai décidé d'apprendre l'arabe, qui s'avère être
une langue extrêmement logique. Ecrire un mot, une expression, ou une
phrase en arabe, c'est comme faire une équation, parce que chaque partie
est extrêmement précise et comporte beaucoup d'informations. C'est
l'une des raisons pour laquelle une grande partie de ce que nous
considérons comme la science, les mathématiques et l'ingénierie
occidentales a vraiment été élaborée dans les premiers siècles de l'ère
commune par les perses, les Arabes et les Turcs. Cela comprend le petit
système qu'on appelle en arabe : AL-Jebr. Et AL-Jebr se traduit en gros
par : " le système de conciliation des parties disparates ". AL-Jebr est
devenu algèbre en français. Un exemple parmi tant d'autres :Les textes
arabiques qui contenaient ces sagesses mathématiques ont fini par faire
leur chemin jusqu'en Europe, c'est à dire l'Espagne, aux 11ème &
12ème siècles. Et quand ils sont arrivés, il y avait un énorme intérêt à
traduire cette sagesse dans une langue européenne. Mais cela posait des
problèmes. Un problème est qu'il existe certains sons en arabe qu'une
gorge européenne ne peut pas produire sans beaucoup de pratique. Vous
pouvez me croire. En outre, les sons en question ont tendance à ne pas
être représentés par les caractères disponibles dans les langues
européennes. Voici un des coupables. Il s'agit de la lettre CHeen, et
elle correspond au son que nous considérons CH —"CH c'est aussi la toute
première lettre du mot " Chaian ", qui signifie " Quelque chose ", tout
comme le mot français " quelque chose ", une chose indéfinie, inconnue.
Et en arabe nous pouvons le rendre défini en ajoutant l'article défini
"AL ", donc" Al-Chaian ", La chose inconnue.Et c'est un mot qui apparait
partout au début des mathématiques comme le prouve cette dérivation du
10ème siècle.
Dérivation des racines
أجزائها
جزء الشيء هو عدد نسبته إلى الواحد كنسبة الواحد إلى ذلك الشيء فإن كان
الشيء ثلاثة كان جزؤه ثلثاً. و إن كان الشيء ثلثاً كان جزؤه ثلاثة. و كذلك
إن كان أربعة كان جزؤه ربعاً. وإن كان ..
Le problème pour les érudits espagnols du Moyen-Age qui étaient chargé
de traduire tout ça, est que la lettre de " Cheen " et le mot "Chaian"
ne peut pas être rendu en espagnole parce que l'espagnole
n'a pas le " CH ", ce son " CH ". Alors, par convention, ils ont crée
une règle dans laquelle ils ont emprunté le son CK, Le son " CK " du
grec classique, sous la forme de la lettre Kai. Plus tard quand ce
matériel a été traduit en une langue européenne commune, c'est à dire le
latin, ils ont simplement remplacé le Kai grec par le X Latin. Et une
fois que ce fut fait, une fois que ce matériel était en Latin. Il a
constitué la base des manuels de mathématiques pendant près de 600 ans.
Mais nous avons maintenant la réponse à notre question. Pourquoi est-ce
que X est l'inconnue ?
le parallèle entre les enfants d'Israël et Iblis La
sourate 2 commence par le récit d'Adam à partir du verset 30, puis se
poursuit avec le récit des Hébreux à partir du verset 40. Cet
enchaînement a pour but d'établir un parallèle entre les deux récits.
Cependant, la longue histoire du peuple hébreu peut être comparée au
récit d'Adam de plusieurs manières, selon l'époque étudiée. Comme cela a
été vu, la sourate VII nous informe que les enfants d'Israël ont «
hérité » de la puissance mondiale sous le règne de David et Salomon, de
même qu’Adam a hérité son califat d'espèces antérieures. La sourate
al-Baqara (2) se concentre sur la similarité entre le destin des Juifs
et celui de Iblîs, la répétition de la même confusion et de la même
tragédie. Cette sourate commence par évoquer les Juifs en rappelant leur
refus de reconnaître Muhammad. Or, le Prophète Muhammad issu de la
branche ismaélienne, incarne la fin de l'élection divine des enfants
d'Israël et le passage à un autre peuple: {Ô enfants d'Israël,
souvenez-vous des bienfaits dont Je vous ai pourvus. Respectez mon
alliance et Je réaliserai Ma promesse. Alors craignez-Moi * Et croyez en
ce que j'ai révélé [la révélation coranique) et ne soyez pas les
premiers à y mécroire) (Coran 2.40-41)
Or ces versets viennent immédiatement après le
récit sur Adam où justement il est révélé qu'Iblîs lui aussi avait été
auparavant « élu » pour gouverner la Terre et punir les espèces qui la
peuplaient, au même titre que les Hébreux avaient été choisis pour
régner sur Terre et dominer les autres nations. Puis Iblîs s'est vu
destitué et remplacé par un être de condition inférieure (Adam), de même
que les enfants d'Israël ont été destitués dans ce rôle de peuple élu
et remplacés par une autre lignée, les descendants d'Ismaël. Comme
Iblîs, les Juifs étaient voués depuis le début à être destitués dans
leur rôle de « guides de l'humanité », comme le prouvent les textes
israélites eux-mêmes et surtout les déclarations de Jésus. Ce dernier
était en effet venu leur annoncer la fin de leur élection et le passage à
une branche non-davidique? Exactement comme Iblîs, les Juifs
refusent ce transfert de califat, et le contestent au nom des mêmes
arguments: une supériorité intrinsèque, leur élection sur la base de la
race et non sur la soumission à l'ordre divin. Le concept juif,
aujourd'hui sublimé dans le sionisme, consiste à considérer que les
Juifs sont le peuple élu, peu importe leur état spirituel. Ce ne serait
pas leurs qualités intérieures, leurs « vertus » qui justifiaient leur
élection passée et leur déchéance présente, mais leur appartenance «
ethnique » et raciale au peuple israélite qui leur garantirait un droit
permanent à régner sur le monde, et ce malgré leur trahison des
prophètes et leur athéisme massif. L'avènement de Muhammad et de
l'Islam est comparable en cela à l'annonce faite aux anges et à Iblîs
qu'ils seront remplacés par l'être humain. Le Coran, en tant que
révélation divine qui incarne l'élection d'une nouvelle communauté, est
au cœur de la trame historique qui se joue là. Le Coran débute par le
califat d'Adam, non seulement pour faire comprendre les origines du
règne humain et la nature de la conflictualité avec Iblîs, mais aussi
pour comprendre l'enjeu de l'avènement historique de Muhammad et de
l'Islam, et le rapport conflictuel qui en résulte avec les enfants
d'Israël qui continuent à revendiquer une domination légitime sur
l'humanité. C'est à cette conclusion que nous amène naturellement la
sourate *La chute du Paradis* 1. Dans les Evangiles, des Pharisiens demandent à Jésus si le « Messie » (dans
le texte original, la question concernait en réalité le Prophète
Muhammad) sera un descendant de David. Mais Jésus, rejette cet avis: «
Comment peut-on affirmer que le Messie est descendant de David ? Car
David déclare lui-même dans les Psaumes: "Le Seigneur-Dieu a dit à mon
Seigneur, viens siéger à ma droite. Je veux contraindre tes ennemis à te
servir de marchepieds”. David l'appelle donc Seigneur. Comment le
messie peut-il être aussi le descendant de David ? » (Luc, 20/41-44). Par
ailleurs, il existe un autre parallèle entre l'histoire de Adam et
celle des enfants d'Israël, par le biais des connivences linguistiques
(ou homonymies). C'est-à-dire que des expressions parfaitement
similaires sont utilisées dans les deux récits pour créer des
passerelles et souligner la répétition d'une même Sunna, d'un même
mécanisme historique. Pour Adam, Dieu lui dit: {Nous dîmes à Adam: «
Demeure toi et ton épouse au Paradis, et mangez-y ce que vous désirez »}
(Coran 2.35)
Pour les enfants
d'Israël, une recommandation similaire leur est faite par la bouche de
leur prophète Moïse, selon des termes exactement identiques : {On leur
dit: « entrez dans ce village et mangez-y ce que vous désirez »} (Coran
2.58)
Pour
Adam, après avoir désobéi à l'ordre divin, il est « descendu » sur
Terre: {Nous leur dîmes : « descendez-en, ennemis les uns des autres,
vous aurez sur Terre un lieu de demeure »} (Coran 2.36)
Pour les enfants d'Israël,
après avoir désobéi eux aussi et demandé à Moïse de vivre de la terre,
ce dernier leur répond selon les mêmes termes : {« Descendez en ville,
vous y trouverez ce que vous désirez »} (Coran 2.61)
Cette
connivence linguistique suscite une autre comparaison entre les deux
récits: Adam est, au début, placé au « Paradis » où il échappe aux
peines, à la pénurie et la désolation: {Tu n'y éprouveras ni la faim, ni
la nudité * Tu n'y subiras ni la soif, ni l'insolation} (Coran
20.118-119)
Mais
pour avoir désobéi, Adam est déchu de ce Paradis et rétrogradé sur la
Terre où il sera condamné au labeur et aux souffrances. Il s'agit donc
d'un hubût (descente, dégradation). Après avoir quitté l’Egypte, les
Hébreux eux aussi échappent aux peines et aux souffrances. Pour ne pas
être soumis au labeur, la « manne » pousse miraculeusement chaque jour
et des cailles se laissent attraper : {« Nous vous couvrîmes de nuages,
et Nous descendîmes sur vous la manne et la caille, alors mangez de ces
bonnes choses dont Nous vous avons pourvues ».} (Coran 2.57)
Mais non contents de ce «
paradis terrestre », les Hébreux se lassent de cette nourriture et
finissent par convoiter le mode de vie laborieux des autres humains: {« Ô
Moïse, nous sommes lassés de manger une seule nourriture. Demande à ton
Seigneur qu'Il fasse pousser pour nous entre autres produits de la
terre, des légumes,des concombres, de l'ail, des lentilles et des
oignons ».} (Coran 2.61)
Comme Adam qui fut déchu du Paradis pour
avoir désobéi, les Hébreux sont déchus de ce mode de vie et se voient
ordonner de rejoindre les villages du Sinaï pour revenir à une vie
laborieuse et avilissante. Le terme employé dans le verset est le même
que pour Adam, le hubût (la dégradation): {Il dit : « vous désirez
échanger le meilleur pour le pire? Alors descendez en ville, vous y
trouverez ce que vous demandez ». Ils furent dès lors frappés de
l'avilissement et de la mesquinerie, et encoururent la colère divine}
(Coran 2.61)
Les passerelles d'un verset à un autre par des
connivences linguistiques permettent de révéler des Lois intemporelles
dans l'histoire humaine. Ainsi le verbe habata (substantif: hubût) pour «
descendre » est un terme rare. Ailleurs dans le Coran c'est le verbe
Nazalal Anzala qui est employé pour exprimer l'idée de « descendre ». Le
verbe habata est exclusivement employé dans trois récits: Adam,les
Hébreux, ainsi que Noé (Nûh), comme ici: {Il fut dit à Noé: « descend
[de l'Arche] couvert de Notre Paix et de Notre bénédiction, ainsi que
sur les Nations qui t'accompagnent (...) »} (Coran 11.48)
Le hubût exprime donc la dégradation progressive
de l'humanité à travers le temps, et le passage de périodes à d'autres à
des moments clefs de son histoire.
[18.8] وَإِنَّا لَجَاعِلُونَ مَا عَلَيْهَا صَعِيدًا جُرُزًا Puis, Nous allons sûrement transformer sa surface en sol aride.
صَعِيد poussière
Mot de même racine صَعُد « une pente » :
سورة المدثر
[74.17] سَأُرْهِقُهُ صَعُودًا Je vais le contraindre à gravir une pente.
Donc aujourd’hui nous voyons des montagnes et bâtiments élevés, buildings, etc. (صَعُد) Cependant, ils s’effondrement tous tôt ou tard, et nous verrons alors un tas de poussières autour de nous (صَعِيد).
جُرُز Fin de vie/ mort
Venant du mot جَرز : « anéantir un terrain de sorte que nul végétation ne puisse pousser ».
Exemple : lorsque qu’un terrain porte des arbres, plantes et toutes
sortes de vie, et que cela vient à être détruit, on dira que ce terrain
est stérile, mort : جُرُز.
Par ces deux mots, Allah تعالى nous dit que tout ce qui s’élève et ce
qui se trouve à nos pieds deviendra sans vie, poussière (moins que
rien).
Allah le Très-Haut a montré Sa puissance créatrice sur toute la
terre, comment il a placé de si nombreuses variétés d’espèces vivantes,
de différentes tailles et de beauté en elles. Et bien malgré cela, Allah
تعالى fera que tout devienne sans vie, moins que rien.
Résumé Tom Holland a consacré son œuvre aux grands empires de
l’Antiquité. Dans À l’ombre de l’épée, il nous raconte une histoire
d’une ampleur mythologique : la fin de l’ancien monde et la naissance
d’une nouvelle puissance, l’Islam. Écrite dans une langue éloquente,
vive et ciselée, cette vaste fresque se veut aussi une étude fouillée :
l’auteur aborde ici une réflexion qui, depuis des décennies, fait
matière à débat : l’Islam est-il né d’emblée comme une religion pleine
et entière, forte de tous ses fondements et préceptes, ou a-t-il connu
une croissance et une évolution progressives, à partir du terreau de
l’Antiquité ? Cette question n’a rien de scholastique, et Tom Holland
nous la présente avec un sens du récit et de la tension dramatique qui
n’a d’égal que son érudition, toujours accessible. Son étude s’appuie
sur plusieurs travaux et se fonde sur un constat : la plus ancienne
biographie de Muhammad (ou Mahomet) date de deux siècles après sa mort,
ce qui laisse planer l’incertitude sur son exactitude historique. Plus
encore, cette chronique du Prophète contredirait le Coran lui-même.
Jamais manichéen, Tom Holland sait faire vivre ces figures historiques
et religieuses avec autant d’esprit que d’empathie. L’émergence de
l’empire arabe se déploie dans ces pages en une histoire étourdissante,
nourrie d’épisodes tragiques, de personnages stupéfiants et de conquêtes
écrasantes. Elle s’inscrit dans une autre histoire plus vaste, celle
des monothéismes, entamée dans le monde ancien, et qui fonde notre monde
moderne.
Tom Holland (né en 1968 à Salisbury, Angleterre) est
un écrivain et historien britannique, spécialiste de l’Antiquité
Grecque, Perse et Romaine. Il vit à Londres. Après avoir adapté
Hérodote, Homère et Virgile pour la BBC, il a publié des ouvrages sur la
fin de la République romaine et l'installation de l'Empire dont son
premier best-seller Rubicon, Little, Brown, 2004 sur le choc entre
l'Empire perse et les cités grecques au ve siècle av. J.-C. Dans son
quatrième ouvrage historique — A l’ombre de l’épée —, Tom Holland
s'intéresse à la civilisation qui a porté un coup fatal aux Romains et
aux Perses : la civilisation islamique arabe. Il y dévoile la face
cachée de Mahomet
Louanges à ALLÂH qui a agréé l’Univers comme étant Sa Preuve
la plus flagrante et Son Verbe comme étant une guérison pour les cœurs
frappés de cécité.
La Parole Divine, le Verbe, est à l’origine de toute chose. Toute
création résulte de Sa Parole qui n’est pas créée, mais au contraire est
prononcée. C’est par le Verbe qu’ALLÂH crée, qu’il ordonne et qu’il
dirige.
Toute la création découle de sa Parole la plus pure. La Parole Divine
a donné les Noms et Réalités de toutes choses. Elle est composée de
Lumières émanant du Très-Haut. Ces Lumières furent introduites dans des
enveloppes ou corps et connurent une première existentialisation. Dés
lors, la Lumière dotée d’enveloppe devint la Lettre. Et ainsi sont nées
les lettres de l’alphabet arabe.
Le Verbe étant composé de Lumières qui devinrent lettres, ces
dernières sont donc des facteurs de création, d’ordonnancement et de
gestion. Le monde a ainsi été créé à partir des 28 lettres de l’alphabet
arabe. Ces lettres ont composé les 99 Beaux Noms d’ALLÂH. Chacune des
lettres prise isolément est porteuse d’un sens qui lui est propre et
d’autres qu’elle diffuse en fonction de la vocalisation à laquelle elle
est soumise. La lettre se manifestera ainsi selon qu’elle soit écrite,
prononcée ou contemplée. La contemplation étant l’évocation de la lettre
par la pensée ou encore la manifestation de la lettre dans le monde de
la pensée par le biais de la raison.
Ces lettres furent alors réparties dans le cosmos selon des stations (Maqâm) et degrés
(Marâtib). La station étant composée d’un nombre donné de degrés. Et
dans chaque station la lettre occupe un degré qui lui est propre.
La première station dans la hiérarchie des lettres est occupée respectivement par 9 lettres en fonction de leur degré. La seconde station par 9 autres. Et la dernière par les 10 lettres restantes.
La position d’une lettre suivant sa station et son degré permettent d’attribuer à cette dernière un Poids mystique (PM) ou ‘Adad. Dans la première station le Alif ( ا ) occupe le premier degré ce qui lui confère un PM égal à 1. Le Bâ ( ب )
le second degré, ce qui lui confère un PM égal à 2. Et ainsi on a 9
lettres auxquelles sont attribuées des PM de 1 à 9 en fonction de leur
degré respectif dans cette station:
Dans la première station de la hiérarchie des lettres émanant du Verbe, les PM sont composés d’un seul chiffre : c’est la station des unités.
Dans la seconde station, les PM seront composées de deux chiffres. Elle est celle des dizaines.
Elle est composée de 9 autres lettres. Et en fonction de leur position
dans cette station, c’est-à-dire leur degré, on leur attribue aussi un
PM.
La première lettre de la seconde station est le Ya ( ي ). Cette station englobe la première. Le Yâ en position 1 dans cette station des dizaines, aura donc pour PM 10. Le Kaf ( ك ) occupant le degré 2 aura pour PM 20 et ainsi de suite :
Dans la troisième station, englobant la seconde, les PM seront composées de 3 chiffres. Elle est celle des centaines. Sa première lettre est le Qaf ( ق ); elle a donc pour PM 100. La seconde lettre le Râ ( ر ) de PM 200. Ce qui donne dans cette station les lettres suivantes et leur PM en fonction de leur degré :
A cette station peu s’ajouter la lettre singulière Shîne de PM 1000
qui est la dernière lettre. Singuliére parceque seule dans son Maqam (le
4éme).
Cette hierarchie des lettres en fonction du Poids Mystique permet
donc d’être renseigné sur la position des lettres dans leur hiérarchie.
De savoir suivant le nombre de chiffres composant le PM la station dans
laquelle se trouve la lettre et selon le nombre, de déterminer le degré
de la lettre dans cette station.
Plus le PM est élevé, plus la station de la lettre est d’un rang bas.
Et plus le PM est petit, plus la lettre d’un rang est élevé.
Le PM peut être considéré comme l’esprit de la lettre ou son codex. Ces 28 lettres peuvent être classées en deux grand groupe selon leur type : les lettres lumineuses et les lettres ténébreuses.
Les lettres lumineuses sont au nombre de 14 et débutent les sourates du Coran à savoir الر كهيعص حم طس ف ن
On en différencie deux types : Les lettres de degré élevé ( ط ر ي ق س
م ح ). Et les lettres de degré suprême qui sont les plus grandes des
lettres lumineuses ( ص ا ن ع ك ل ه )
Quant aux lettres ténébreuses, ce sont les lettres 14 lettres restantes à savoir : غ ض ب س ف ج ت خ ز ث و ظ د ذ
Elles se composent de lettres ténébreuses au degré bas qui sont les lettres ténébreuses présente dans la Fatiha : ذ و ت ض د غ ب
Et de lettres de degrés très inférieur qui sont celles qui sont absente de la Fatiha : ف ج ش ث ظ خ ز
Ces lettres sont à nouveau réparties selon les Qualités Élémentaires (lettres chaudes, sèches, froides, humides).
Elles rentrent dans la structure microscopique voire primitive du
monde. L’atome du plus petit élément pouvant être considéré comme une
lettre élémentaire.
Ainsi nous auront : des lettres sèches (type Terre); de nature chaude
(type Feu); de nature humide (type Eau) et de nature aérienne (type
Air) .
Les lettres de Feu sont : ا ه ط م ف ش ذ .
Les lettres de Terre sont : ب و ي ن ص ت ض
Les lettres d’Air sont : ج ز ك س ق ث ظ
Les lettres d’Eau sont : د ح ل ع ر خ غ
Le Poids Mystique d’une lettre, c’est à dire son codex mystique, son
element (Feux, Terre, Air ou Eau) son type (Lumineuse ou Ténébreuse) et
le rend qu’elle occupe (lettre Basse ou inférieure, élevée ou supreme)
sont assez d’informations permettant de saisir le réalité de la lettre
elle même et le message secret qu’il véhicule selon qu’elle soit écrite,
prononcée ou contemplée.
On comprend alors que le Nom d’une chose, d’une personne ou d’ALLÂH
Lui-même, puisse être considéré comme le codex de son Essence même. Et
que la langue arabe en particulier, humaine en générale, soit porteuse
d’un mysticisme et d’une sagesse divine qui rentre dans la structure
intrinsèque comme extrinsèque du monde entier. Dès lors, la langue
devient la clé qui permet d’interagir avec les être animés comme
inanimés
BismiLahir Raahmanir Rahim – Au Nom d’Allah Clément et Miséricordieux.
Allah est la Lumière des cieux et de la
Terre. Le monde dans lequel nous vivons est une manifestation de la
Lumière d’Allah par Ses Noms et Attributs. Ces noms étant des
combinaisons de lettres composés selon le bon vouloir d’Allah. Occultés
au commun et dévoilés à qui Allah veut.
La langue arabe, catalyseur du Coran,
est composée de 28 lettres correspondant aux 28 mansions lunaires et
divisée en deux grand registre de 14 lettres chacune: les lettres lumineuses (les 14 lettres détachées débutant certaines sourates du Coran) et les lettres ténébreuses (les
14 lettres restantes). Les lettres de lumières typifient les phases de
l’apogée de la Lune : du 1er au 14eme jour. Et les ténébreuses les
phases de déclin : du 15éme au 28éme jour. Ces lettres chantent la
succession des jours et des nuits, le passage de l’obscurité à la
lumière et de la lumière à l’obscurité. Ces 28 lettres sont repartie en
groupes de 7 lettres chacune suivant les 4 éléments : terre ( ا، ه، ط، م،ف،ش، ذ ), air ( ب، و، ي، ن، ص، ت، ض ), eau ( ج، ز، ك، س، ق، ث، ظ ) et feu ( د، ح، ل، ع، ر، خ، غ ).
On a respectivement les lettres terrestre, aérienne, humide et chaude.
La terre et tout ce qui est composé de terre est formé par la
combinaison de lettres de l’élément terre. L’air de la combinaison de
lettres aériennes. L’eau de la combinaison de lettres humides et le feu
de la combinaison de lettres chaudes.
Tout sur Terre et dans l’Univers n’est
donc que manifestation de lettres. Le monde a été construit avec les 28
lettres. Il est le lieu de la manifestation de Noms D’Allah et toute
chose dans l’univers est soumise à une configuration purement divine qui
fait d’elle un miroir qui reflète une ou plusieurs réalités du
Créateur. Le verbe, à l’origine de toute chose, étant lui même une
combinaison de lettres et de flux divin.
Les lettres de type Terre ajoutées aux lettres de type Eau manifestent la vie. Le verset “Ceux
qui ont mécru, n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une
masse compacte ? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l’eau toute
chose vivante. (Coran, 21 : 30)” confirme la présence de
lettres de type Eau en tout élément donnant la vie. Le type Eau est
présent dans toute combinaison d’éléments. Seul le degré de présence
diffère. L’air respirable et donc propice à la vie est donné par une
combinaison de lettres de type Air à des lettres de type Eau. Cette
combinaison est primordiale pour maintenir le Feu.
L’homme est le siège par excellence de
l’harmonie des 4 éléments. Ils sont présents en nous selon une
combinaison et une harmonie unique. Tous les êtres vivants ont en commun
cette harmonie dans la présence des éléments Terre, Air, Eau et Feu.
Mais aussi en la manifestation en eux d’un dépôt divin. C’est en ce
dépôt que sont définie les paramètres d’existence de chaque créature. En
plus de cela, le Très-haut lui insuffle la lumière de son Nom Al-Hayy
(Le Vivant) afin d’activer la vie en elle.
Allah, exalté soit t’il, a accordé à Adam le dépôt suprême en lui apprenant “tous les Noms“.
D’un point de vue exotérique il s’agit des Noms de toutes les choses et
créatures. Les noms de tout ce qu’Allah a crée. Mais d’un point de vue
ésotérique il s’agit des 28 lettres, de leur Essence, et de la
quintessence spécifique à leurs combinaisons. La combinaison donnant les
noms. D’un autre point de vue on ne peut plus ésotérique, il s’agit de
la manifestation complète de l’ensemble des Noms Divins. Ces noms dont
la connaissance parfaite permet le Califat d’Allah sur Terre. Adam a
reçu ce dépôt alors que son Rouh (esprit) lui fut insufflé. Alors que la
vie s’activait en lui.
La vie est accompagnée de l’insufflation
d’un dépôt spécifique comprenant l’ensemble des réalités matérielles
voire spirituelles dont hérite la créature. C’est cette connaissance des
Noms d’essences et des Attributs d’Allah que magnifient les anges en se
prosternant devant Adam. Parce que celui qui manifeste ces Noms est un
Calife d’Allah. Et se détourner de lui c’est se détourner du Très-Haut.
Le Calife d’Allah assure la gérance des Univers supérieur comme
inférieur. Ces Noms qui désignent le « trésor caché »
sont une effusion du Nom suprême qui est la mère de tous les Noms et Nom
d’Essence spécifique du Tout Miséricordieux dont la connaissance
dévoile toutes les sciences des Mondes.
L’homme est la seule créature qu’Allah a gratifiée de cette
prédisposition. Ceci du fait que l’humanité a été comblé pour recevoir
le Bien-aimé d’Allah, paix et bénédiction d’Allah sur lui, qui est la
manifestation de ce Nom d’Essence et de l’Essence divine elle même. Il,
paix et bénédiction d’Allah sur lui, totalise les lumières de toutes les
lettres, de tous les Noms, de toutes Essences qui ont permis la
création de toute chose. Il ne pouvait ne pas être « miséricorde pour
les mondes ».
Louange à Allah l’exalté qui nous a comblé de son Amour et de l’Amour de Son bien-aimé et de l’Amour de ses Saints.