mercredi 23 décembre 2020

mot d'origine arabe Récif رصيف


 

mot d'origine arabe Récif رصيف

Récif - رصيف RÉCIF - Laaj @ N. m. De l'esp. arracife (1280), «chaussée, chemin empierré », puis arrecife (1498); ou du port. recife; esp. comme port. empr. à l'ar. (الرصيف), al-rassif (prononc. ar-rassif, par assimilation du L de l'article.): «barre, plate-forme, jetée », dans l'expression,(رصيف صخري) rassif sakhriyyi, «barre rocheuse, écueil ». En port., souligne TLF, «le mot est attesté depuis 1258 comme toponyme sous la forme Arracefe; en 1507: arrecife, "digue, môle, quai”; et, au XVIe s., par aphérèse : recife », Le mot est admis dans le Dict. de l'Ac. en 1762, sous la forme ressif, puis, en 1798, sous les deux formes récif et ressif. En 1835, puis 1878: récif, rescif et ressif sont également mentionnés dans le Dict. de l'Ac. et dans le Littré. C'est seulement à partir de 1935 que la forme actuelle s'impose, y compris dans Le Robert et chez Larousse. Le dict. de Trévoux avait adopté la forme récif en 1721. En 1839, Ch. Darwin, dans Voyage d'un naturaliste autour du monde (trad. fr., 1875), innove avec « récif de corail ». Au fig.: «récifs de l'orthographe». Hugo, dans Feuilles d'automne (1831), écrivant à Lamartine, fait rimer récif avec esquif; de nos jours, les « récifs de l'orthographe», il n'y a même plus les dictées à la Pivot pour les faire rimer… À toute étymologie, son contradicteur. C'est ainsi que le Dict. étym. de Roquefort fait dériver récif «du lat. cisus, brisé, taille.. Et que dire du célèbre R. de Gourmont, qui, dans son Esthétique de la langue française (Mercure de France, 1899, p. 81), attribue les emprunts des uns aux autres, en vrac: «L'allemand moderne a donné au français flamberge, fifre, sabre, vampire, rosse, hase, bonde, gamin; le flamand: bouquin; le portugais: fétiche, bergamote*, caste, mandarin, bayadere ; l'espagnol: tulipe, limon*, jasmin", jonquille, vanille, cannelle, galon, mantille, mousse (marine), récif.. « Les leçons de Denis sont les plus belles. Il m'enseigne le ciel, la mer, les cavernes au pied des montagnes, les champs en friche où nous courons ensemble, cet été-là, entre les pyramides noires des murailles créoles. Parfois nous partons dès l'aube, alors que les sommets des montagnes sont encore pris dans la brume, et que la mer basse, au loin, expose ses récifs. [...] La première lumière brille sur la terre rouge, éclaire les feuilles sombres. La brume s'effiloche au sommet des montagnes, le ciel est maintenant intense. J'imagine la mer couleur d'azur* près de la barrière de corail, encore noire à l'embouchure des rivières. "Guette!" dit Denis. Il est immobile sur le sentier, et me montre la montagne, du côté des gorges de la Rivière Noire. Je vois un oiseau très haut dans le ciel, qui se laisse glisser sur les courants aériens, la tête un peu tournée de côté, sa longue queue blanche traînant derrière lui. "Paille-en-queue", dit Denis. C'est la première fois que je le vois.» J. M. G. LE CLÉZIO, LE CHERCHEUR D'OR, GALLIMARD, 1985, P. 36.)


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